Envers et contre tous! – 6e position historique pour l’UQAR au Kansas
Être en ingénierie à l’Université du Québec à Rimouski c’est assez différent que d’être dans une université où on compte les étudiants par dizaines de milliers. C’est avoir la chance d’avoir une complicité incroyable avec des professeurs et des auxiliaires passionnés. Sans compter les différentes personnes-ressources du département, avec qui on a tellement de plaisir à travailler. C’est aussi avoir la chance de travailler avec des personnes qui croiront toujours en nous, connaissant très bien ce que somme capable de réaliser. Cette année, l’équipe du baja a subi une cure de rajeunissement, recrutant dans notre équipe près d’une dizaine de nouveaux mordus de mécanique et d’électrique. L’équipe s’est aussi fixé des objectifs qui semblait être surréaliste pour certains. Malgré tout, des gens ont cru en nous et ces gens nous ont permis de vivre une expérience inoubliable vécue cette semaine à Pittsburg dans l’État du Kansas aux États-Unis. Cette expérience débute comme suit.
Nous avons eu une semaine d’enfer. La météo nous a donné tout ce qu’elle avait. Cela n’a toutefois pas empêché à l’évènement d’avoir lieu et de nous montrer à quel point les gens qui organisent ça sont des gens passionnés par ce qu’il font, un peu comme vous les gens qui croient en nous!
La première journée fut seulement l’inspection du moteur par les techniciens de Briggs & Stratton. Il ajuste le RPM et s’assure que le moteur n’a pas été modifié. Nous avons donc profité du reste de la journée pour ajuster quelques détails et nettoyer notre véhicule. Par chance, nous avons obtenu une très bonne place dans les paddocks ce qui nous permettait d’avoir un laissez-passer le lendemain à l’inspection technique. En soirée, la ville de Pittsburg nous réservait notre plus belle soirée du voyage. Sous un gros soleil et une température avoisinant les 30 degrés celsius, nous présentions nos véhicules sur la rue principale où étaient rassemblés quelques milliers de personnes. Tant des enfants que des adultes. Je vous confirme que notre baja fut populaire!
Vendredi est une journée cruciale pour plusieurs équipes. Il s’agit principalement de l’inspection du véhicule et de l’ouverture de la plage horaire pour le test de freinage. Nous construisons notre véhicule selon un cahier de charges assez important. Ce sont principalement des restrictions permettant de rendre chacun des baja sécuritaire et c’est aussi une façon de créer des limitations pour la conception. Chaque véhicule est inspecté par des inspecteurs de la SAE jusqu’au moindre détail. Les mieux préparés passeront cette étape facilement, mais des petits détails font que parfois il faut faire des ajustements et revenir une deuxième ou même une troisième fois. De notre côté, l’inspection s’est extrêmement bien déroulé. Par contre, nous avons dû faire une modification sur un des points d’attache de notre ceinture, nous obligeant à souder un nouveau tube. Je lève mon chapeau à notre soudeur Félix qui en a sué un coup dans sa combinaison antifeu dans une chaleur incroyable! Le vendredi est aussi la journée où une partie de l’équipe doit faire une présentation de ventes de notre véhicule devant des personnes importantes du domaine de l’automobile. Notre équipe, composé de Philippe, Michael et Samuel ont fait une prestation remarquable s’inscrivant dans les meilleures présentations de la journée.
Samedi s’annonce une très grosse journée pour notre équipe. Il faut comprendre que pour pouvoir circuler avec son véhicule dans les paddocks et participer aux qualifications, il faut récolter 3 autocollants, soit l’inspection moteur, l’inspection technique et le test de freinage. Le dernier est un des plus redoutés de tous. Lors de cette étape, le pilote doit parcourir une distance d’environ 50 pieds et freiner dans la zone désignée. Pour passer le test, chacune des roues doit barrer. La plupart du temps, les roues d’en avant sont faciles à faire barrer, étant donné qu’elles possèdent un disque et un étrier chacune. Par contre, pour simplifier le train arrière nous utilisons seulement un disque qui directement monté sur l’axe arrière. Le premier essai n’est vraiment pas concluant. Les roues avant barre très facilement mais celles d’en arrière ne veulent rien savoir. Un retour à notre remorque nous permet de se questionner un peu sur les raisons de ce mal fonctionnement. Bien des gens diront que ce n’est que de la simple mécanique et non de l’ingénierie mais je peux vous confirmer que ce genre de situation nous forces a analyser en profondeur des principes de base extrêmement intéressant. L’équipe trouve finalement la solution! Nous pouvons maintenant débuter les qualifications. Les qualifications sont 4 épreuves mettant à l’épreuve chacun des systèmes du véhicule. L’épreuve d’accélération permet de comparer les baja les plus rapides grâce à une bonne conception du groupe moteur et de la légèreté du baja. Le test de la tire de charge met à l’épreuve le boitier d’engrenage et permet de distinguer les véhicules utilisant des ratios favorisant la force ou la vitesse. L’épreuve de manœuvrabilité met à l’épreuve la direction su véhicule mais surtout l’habileté du conducteur. Les plus agiles et rapides se distinguent des autres. Pour finir, l’épreuve de suspension & traction met vraiment en valeur la solidité et l’adhérence du véhicule dans des portions de piste extrêmement endommagées. En avant midi, nous réussissons à compléter l’épreuve d’accélération. Par contre, une surprise nous attendais. Une tempête, qui normalement devait passer derrière nous, décide de changer soudainement de direction. Une pluie comme on a rarement vu débute. Chacun des pilotes a l’obligation de laisser le véhicule où il est et nous nous empressons de courir vers notre remorque. Tout d’un coup des grêlons tombent du ciel, de la grosseur d’une pièce de 25 cents. Détrempés, nous somme redirigé vers l’université où c’est beaucoup plus sécuritaire. Un éclaircit permettra à l’équipe de finir les qualifications avec d’excellents résultats jusqu’à ce qu’on nous évacue pour une deuxième fois, cette fois-ci pour une alerte de tornade. Cette tempête concluait la journée du samedi!
Dimanche, jour de course. La grille de départ se formant vers 9h00, nous décidons de se lever vers 5h00 pour être dans nos installations pour 6h00. Une autre surprise nous attendait. Un spectacle d’éclair et de tonnerre jouait devant notre hôtel, laissant sur son passage 3 pouces de pluie. Dépourvus de tout leur moyen, les organisateurs décident de suspendre l’ouverture des paddocks et d’attendre de voir ce que la météo nous réservais pour le reste de la journée. Miraculeusement, vers 8h15 nous recevons une alerte comme quoi la course aura lieu vers 11h mais qu’elle sera écourtée pour une durée de 2h. La piste réservait aux pilotes et aux véhicules une tonne de boue. Plusieurs baja tombent au combat après seulement les premiers tours. Les équipes encore dans la course ont pr contre des problèmes de visibilités obligeant les pilotes à rentrer au puit de ravitaillement plus souvent qu’autrement simplement pour changer des lunettes. Partis à la 28e position, Jean-Philippe, qui conduit notre baja, manoeuvre d’une façon remarquable. Les commentateurs sont surpris par notre performance. Les derniers tours permettent de gagner quelques rangs et de se loger à la 6e position, devant chaque équipe canadienne! Une première pour l’UQAR.
Une fois de plus, le génie fait briller l’UQAR et c’est principalement grâce à ces personnes qui croient en nous chaque jours. L’équipe tient particulièrement à remercier ces partenaires majeurs, l’Université du Québec à Rimouski, le Fond de soutient aux projets étudiants et le Fonds Desjardins aux projets étudiants!
Simon Amiot – Capitaine équipe Nordic Wolf 2018